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Manu & Flo en RDC

30 juillet 2010

Dieu vous le rendra au centuple !

L’année passée je vous avais partagé ma profonde indignation face au discours de l’Ambassadeur de France lors de la fête du 14 juillet qui n’hésitait pas à remercier Total pour ses nombreux bienfaits en RDC.

Hé bien cette année n’a pas échappé à la règle ! L’Ambassadeur nous a ressorti une copie conforme du discours de l’année passée, vantant les mérites des entreprises françaises en RDC et exhortant le pays hôte à assainir son climat des affaires pour les « nombreuses entreprises françaises qui se pressent aux portes de la RDC ». Il faut dire que ces remerciements sont un passage légèrement obligé pour l’Ambassadeur puisque ce sont les mêmes entreprises qui financent la petite sauterie du 14 juillet. Ha comme c’est beau les partenariats publics-privés !

A ce petit jeu, la France est loin de faire exception. L’Ambassadeur de l’Union européenne ne dit pas autre chose lorsqu’il se permet d’inviter la RDC à « s'activer pour la mise en place d'un climat des affaires propice au développement » et d’annoncer dans la foulée le lancement d’un nouveau programme d’aide au commerce de 16 millions d’euros le 15 juillet 2010.

Toujours au cours de ce mois de juillet, une délégation du gouvernement britannique est venue en visite pour discuter du partenariat UK-RDC. A l’ordre du jour : l’implantation de la société britannique Tullow Oil qui a commencé l’exploitation du pétrole dans le lac Albert à la frontière Ougando-congolaise. Ici aussi même discours de la part des représentants britanniques : « l'amélioration du climat des affaires offrira des possibilités aux investisseurs britanniques d'implanter des sociétés en RDC telles que la britannique Tullow Oil ».

Alors que toutes les ONG ne cessent de crier à tue-tête que le développement de la RDC doit avant tout se faire par le redressement de l’agriculture paysanne (qui fait vivre 70% de la population) et par le développement de la petite économie locale, on a l’impression que les gouvernements occidentaux ne l’entendent pas de cette oreille.

C’est que les grands donateurs internationaux comptent bien récupérer les fruits de leur bienfaisance humanitaire. Et croyez-moi bien, pas besoin de Dieu pour qu’ils les récupèrent au centuple !!!    

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26 juin 2010

Le train de Kinshasa... Tout un concept!

Jusqu’à la semaine dernière, je pensais que quand les James Bond et autres héros de films d’action couraient sur le toit d’un train en marche et sautaient de wagon en wagon, c’était de la foutaise, que ça n’existait qu’à la télé mais que ce n’était pas possible « en vrai »…  Et bien désormais, je sais que c’est bel et bien possible, car je l’ai vu, de mes yeux vu, sur le fabuleux train de Kinshasa.

 

 

Mais…  Y a-t-il seulement un train à Kinshasa, me direz-vous ?  C’est vrai que je vous avais déjà parlé de la fameuse « avenue du rail » qui traverse le centre de la ville, voie désaffectée devenue un sentier idéal pour les piétons fatigués de ces chauffards de taxi-bus, ainsi que le lieu de développement de nombreuses cabanes toutes mignonnes abritant les moins bien lotis.

 

Et bien sachez qu’il existe une autre voie ferroviaire, effective celle-ci, joignant la gare centrale de Kinshasa à celle de Matadi au Bas-Congo, en passant par certaines communes de la capitale.  Si les trains pour Matadi ne transportent que des marchandises et ne circulent que très rarement, le train urbain est journalier et propose à ses passagers deux trajets vers la ville tôt le matin, et un retour en fin de journée.

 

Le rail de Kinshasa, c’est aussi tout un concept, qui, lui, est commun aux voies désaffectées et effectives.  Des échoppes en tous genres, des mamas aux pagnes colorés, des enfants courant dans tous les sens, des tas d’immondices, parfois des petits havres de paix où s’écoulent des cours d’eau et où prolifère la végétation tropicale, des labyrinthes de cabanes construites de bouts de carton, de planches en bois, de tissus, de portières de voitures et de vieilles tôles récupérées,…  Notre balade d’environ 4h, à Anja et moi, nous a permis d’en savourer l’ambiance, les bruits et les images, depuis la gare centrale située au centre ville, jusqu’à Kinsenso, la commune la plus éloignée et enclavée de la ville, qui n’est accessible qu’en pirogue, en taxi-moto (quelques 4x4 s’y risquent mais restent bien souvent ensablées ou embourbées), à pied ou… en train.

 

Et parlons-en de ce train, car c’est bien de lui dont je voudrais vous parler, tellement il est, comment dire, complètement hors du commun.

 

Imaginez un bon vieux train, rouillé de partout, sans plus aucune vitre aux fenêtres ni aucune portière, et dont l’allure générale vous incite à vous demander comment il roule encore.  Ajoutez à ce tableau des pieds, bras, têtes, derrières, mallettes et autres membres humains ou vêtements aux mille couleurs, qui dépassent par les fenêtres et tout autre moindre orifice.  Quant aux passagers assis à l’intérieur (y a-t-il vraiment des sièges, au fait ?), vous ne les distinguez même pas, ils sont dissimulés par une masse confuse de corps entremêlés appartenant aux passagers se tenant debout tant bien que mal, jusqu’à combler le moindre recoin d’espace encore disponible.

 

Eux,  ce sont les passagers qui ont payé leur « place », à raison de 300 francs congolais, ce qui n’est vraiment pas cher pour nous, mais représente un certain budget pour la grande majorité des foyers congolais.  A ces passagers réglos s’ajoutent tous les fraudeurs, faisant preuve d’une créativité remarquable pour monter à bord, bien qu’ils semblent tellement à l’aise qu’on dirait que cela fait partie de la normalité de ce train, et que personne ne les contrôle ni ne les chasse.

 

Il y a tout d’abord, ceux qui se tiennent debout le long des parois extérieures du train, à l’avant de la locomotive, tout autour de celle-ci, ou encore accrochés aux portes et fenêtres des autres wagons, penchés à 45 d° dans le vide.  Viennent ensuite ceux qui se tiennent assis ou debout entre les wagons, sur les pièces de ferraille raccordant un wagon à l’autre.  Mais les plus impressionnants sont sans aucun doute les ptis gars qui s’accrochent en-dessous du train.  Oui oui, vous avez bien lu !  Ils s’accrochent à je ne sais quelle pièce du dessous d’un wagon, courent à côté du train au démarrage, avant de disparaître sous le véhicule en un coup d’abdos et de biceps, lançant leurs jambes vers une autre pièce où accrocher leurs pieds, passant le voyage ainsi suspendus à quelques centimètres des rails…  A l’arrivée, mouvement inverse pour désembarquer, en sautant de leur cachette quand le train est encore en marche.  Et eux, ils ne tombent pas par terre en roulant dans le fossé comme James Bond, non, non !  Trois petits pas de course et les voilà arrivés en bonne et due forme, absolument intacts et tout à fait relax.  Bien plus impressionnants que James Bond, je vous dis !

 

Enfin, la majorité des fraudeurs se trouve sur le toit du train, tout à fait décontractés eux aussi.  Car, au lieu de se coucher et de se cramponner à une quelconque prise du wagon comme je le ferais à leur place, de peur d’être éjectée à la moindre secousse ou de me faire happer par quelque courant d’air mal intentionné, ils se tiennent debout, chantent, frappent des mains et dansent, au rythme des percussionnistes utilisant le toit du wagon comme tam-tam.  Si l’ambiance du wagon d’à côté leur semble plus animée, ou si l’envie leur prend de faire un petit footing, ils se mettent à courir sur le toit du train en sautant d’un wagon à l’autre, sans la moindre perte d’équilibre, et sans aucune difficulté ni crainte apparente.  Et même si leur train roule certainement moins vite que ceux des films d’action, même s’il ne passe sous aucun tunnel et ne rencontre sur son chemin qu’un seul pont suffisamment élevé pour que ces fraudeurs ne craignent rien pour leur intégrité, il n’empêche, ils courent sur le toit d’un train en marche, comme James Bond, et confèrent au train de Kinshasa une allure tout à fait fantasque qui en vaut bien le détour !

28 avril 2010

Quelques questions sur le système Kabila

La question nous est souvent posée : Kabila est-il un bon président ? Est-il l'homme qu'il faut pour "sauver" le Congo ?

Question bien difficile dans un pays aussi complexe que la RDC avec des défis aussi énormes à relever. Colette Braeckman, qui a toujours été plutôt favorable au jeune président essaie toutefois d'en peindre un portrait nuancé...

http://blogs.lesoir.be/colette-braeckman/2010/04/10/quelques-questions-sur-le-systeme-kabila/

22 avril 2010

Voyage au coeur des grands lacs et au pays des mille collines

Pendant les vacances de Pâques, mon amie Anja ayant congé en tant qu’enseignante à l’école belge, et moi voulant profiter des derniers mois ici pour découvrir de nouveaux coins de cet immense et magnifique pays, nous avons décidé de partir pour un voyage à l’est de la RDC et au Rwanda, où vivent deux de ses anciens collègues.  Des paysages magnifiques, des impressions en tous genres, des coups de cœur, et surtout, le clou du voyage : l’improbable embarquement dans l’avion à Goma où il a fallu nous battre jusqu’au pied de l’avion pour avoir notre place (pour ceux qui veulent passer le reste, lisez directement l’article ci-dessous).

On peut dire qu’on a eu pas mal de chance pour tout ce qui est accueil et évitement de certaines procédures et « tracasseries », à commencer par notre arrivée à l’aéroport de Goma.  Dans le taxi pour l’aéroport à Kinshasa, une jeune fille cherchait un gentil passager – que Anja a volontiers incarné – qui accepterait de prendre deux enveloppes de DVD à remettre à son beau-frère libanais vivant à Goma, Ali (c’est chose courante ici, vu le fonctionnement de la poste…).  La bonne enroule !  Ali vit à Goma depuis plus de 15 ans, il connait tout le monde et tout le monde le connait.  Il a dit à ses potes de la DGM (Direction générale des migrations, des emmerdeurs de la pire espèce !) qu’on était de sa famille, ce qui nous a permis de passer en évitant la procédure et l’interrogatoire plutôt pénibles de la DGM, ainsi que la fouille de nos bagages, ce qui fait toujours bien plaisir !  Après, il nous a conduites à la frontière du Rwanda, située à 2 km de là (sachant que l’aéroport de Goma se trouve en plein milieu de la ville, c’est assez impressionnant !  Si un avion s’écrase, il n’y a pas une famille épargnée…), et où nous attendaient nos amis vivant à Kigali.

 

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Goma et Gisenyi sont deux villes voisines situées de part et d’autre de la frontière, au bord du lac Kivu, qui est absolument superbe.  Pour nous qui venions de Kinshasa, c’en était paradisiaque !  Etre en pleine nature, au calme, respirer l’air frais et admirer ce paysage de rêve sans s’en lasser, ça nous a fait un bien fou !  Apaisant et relaxant à souhait.  Nuit et pti déj au bord du lac, on peut dire que le voyage commençait en beauté.

 

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La route vers Kigali est tout aussi magnifique.  Mille collines s’étendant à perte de vue, offrant une gamme infinie de verts, bananiers, thé, rizières, eucalyptus…

 

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RDC et Rwanda, deux pays si proches et pourtant tellement différents.  A Kigali, il y a des routes sans trous et des feux rouges que les chauffeurs respectent.  Les taxi-bus et taxi-moto roulent d’une conduite pour le moins franche et osée, mais le trafic n’en demeure pas moins organisé.  A Kigali, les rues sont propres, les maisons et véhicules entretenus.  Même dans les quartiers de la cité les plus éloignés du centre, les habitants font un effort pour rendre leur lieu de vie propre et joli.  Au Rwanda, la moindre parcelle de terre est cultivée, transformant les marchés en véritables paradis de fruits et légumes : des ananas aux choux de Bruxelles, en passant par les maracujas, prunes du Japon, choux-fleur et petits pois, sans oublier de belles et délicieuses carottes, dont je ne me suis pas privée, comptez sur moi !

 

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A Kigali, les choses bougent et avancent, les changements sont visibles et palpables, qu’ils soient positifs ou plus négatifs.  Car le modèle, paraît-il, est Singapour.  Dans le centre ville, plusieurs bâtiments et maisons sont ou seront bientôt rasés pour y construire des buildings de 5 étages minimum.  Quant à la cité, qui d’après moi fait tout le charme de la ville et en constitue les plus beaux coins, elle est petit à petit remplacée par de nouveaux quartiers structurés en lignes bien droites le long desquelles s’alignent des maisons modernes, toutes identiques.  Dommage, je trouve, car il me semble que c’est tout le charme de l’Afrique qui s’efface.  Bien sûr, certains quartiers actuels de la cité souffrent à chaque pluie de sérieux problèmes d’hygiène sanitaire, d’inondations et d’érosions, mais leur destruction est-elle l’unique solution ?  De même, les femmes ne peuvent plus porter leurs si beaux paniers sur leur tête, ça ne fait pas assez moderne.  Les petits vendeurs dans la rue, si pratiques et efficaces pourtant, exercent à présent dans la crainte de se faire arrêter par la police à tout moment…  Toute modernisation et amélioration des conditions de vie doit-elle nécessairement passer par des mesures si drastiques semblant vouloir nier tout ce qui fait le charme des villes africaines ?

 

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Au Rwanda, les gens se montrent plus réservés, il semble difficile d’entrer en contact et de faire connaissance, surtout lorsque la communication est entravée à cause du langage.  En effet, la plupart des Rwandais ne parle que le kinyarwanda et ne connait ni l’anglais ni le français ; ou alors leur connaissance se limite à quelques mots de chaque langue, ce qui donne un mélange assez comique du genre : « you can take petit déjeuner tomorrow matin ».  Communication difficile mais pas impossible pour autant, le langage universel fonctionnant partout, que ce soit avec les vendeuses des marchés ou les enfants jouant dans la cité.

 

Au Rwanda, il y a comme un nuage noir qui plane au-dessus de tout le monde, un non-dit, un tabou, une sorte de menace latente, de haine refoulée, qui semble sur le point d’éclater au moindre signal.  On y était au moment des cérémonies de commémoration du génocide, dont on n’a malheureusement pas pu assister à la principale faute d’être au courant en temps voulu.  Mais les différents mémoriaux construits partout sur les fosses communes et marqués d’une banderole mauve, la visite du musée du mémorial et la vision d’un film documentaire au sujet des traumatismes post-génocide, n’ont pu que nous marquer et nous interpeller.  Le film en lui-même est dur, mais plus touchantes encore sont les réactions du public.  Certains pleurent en silence, d’autres émettent de gros sanglots, d’autres encore sont en proie à de véritables crises d’angoisse ou de révolte, hurlant et se débattant d’un mal qui semble encore loin d’avoir été suffisamment entendu, digéré, soigné.

 

Après quatre jours de balades dans la cité, dans les marchés, sur le mont Kigali, et une journée avec Carole, un actrice tutsie née en Belgique en tant que réfugiée politique et revenue au pays pour créer un centre culturel impliquant de jeunes rescapés, offrant divers spectacles et espaces de détente et loisirs, ainsi qu’un bibliobus destiné à amener les livres auprès des enfants de la cité pour leur permettre d’apprendre à lire et à développer la mémoire ; nous avons pris la route vers le sud-ouest pour repasser la frontière au sud du lac Kivu, après avoir traversé une forêt des plus denses et fait escale dans quelques petites villes et villages.

 

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Bukavu, mon coup de cœur du voyage.  Des collines mêlant les verts de la végétation aux tons ocres de la terre rouge et des maisons qui s’y tiennent le long de sentiers-labyrinthes dans lesquels il est tellement agréable de se perdre ; collines dont les pieds s’enfoncent dans le lac aux rives sinueuses et d’un bleu éclatant…  Des ruelles colorées par les vêtements de mamans, les taxi-motos, les façades des maisons ou encore les échoppes surmontées de parasoleils…  Apaisante par endroits et grouillante d’animation dans d’autres, mais toujours tellement riche humainement !

 

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La vie nocturne y semble cependant moins festive qu’à Goma, que nous avons rejointe en bateau par une traversée du lac, 6h qui sont passées bien vite grâce au paysage que je n’ai pu me lasser de contempler.

 

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Si je suis moins vite tombée sous le charme de cette ville aux allures plus sombres, tristes et sales car construite sur la lave, la roche et le sable volcaniques d’un noir poussiéreux, une expédition vers les cratères alentours s’en est chargée.  A commencer par la route traversant la cité et les villages périphériques, le long de laquelle il nous semblait n’avoir pas assez d’yeux pour tout observer : des mamans vendant bassines ou sandales colorées sur un tas de roche volcanique si noire, des ptis gars poussant un vélo en bois chargé de sacs ou caisses de marchandises en tous genres, des ruelles grouillantes d’animation et bordées d’adorables cabanes en bois…  Une concentration intense de vie, magique, tout simplement.

 

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Puis le fameux lac vert constitué d’eau de pluie amassée dans un ancien cratère, au-dessus duquel une vue à 360 d° offre d’un côté le lac et son bleu intense, de l’autre le majestueux volcan souvent caché dans les nuages.  A couper le souffle !

 

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Beaucoup de mes amis congolais m’avaient dit que l’est est la plus belle région du pays.  Je n’ai pas encore vu tous les autres coins de l’immense Congo, mais je les crois bien volontiers !

 

 

22 avril 2010

Embarquement Hewa Bora à l’aéroport de Goma…

… ou comment il a fallu passer par le trou des bagages pour courir sur le tarmac jusqu’à l’avion et supplier le responsable de la compagnie aérienne de  nous prendre à bord.  Ici, c’est comme ça, il faut se battre pour avoir sa place.  Et on a bien failli se faire débarquer !

 

 

On avait pourtant réservé notre billet deux semaines avant le voyage, l’agence à Kinshasa nous avait assuré que nos vols étaient confirmés, on a voulu les reconfirmer à Goma mais la gentille madame de l’agence n’avait jamais entendu parler de confirmation d’un vol, et nos amis nous avaient dit que ça ne servait à rien.  Quand on s’est présentées à l’aéroport à 11h suivant le conseil de nos hôtes congolais, et sachant que notre avion décollait à 14h, on nous a dit que tout était déjà clôturé, qu’il n’y avait  plus moyen d’enregistrer.  C’est alors que mille personnes viennent vers vous avec des informations différentes, dans le but de vous faire paniquer et céder à la pression, soit en offrant de payer un supplément, soit en renonçant tout simplement et en rentrant bredouille en espérant avoir une place sur le prochain vol.  J’avoue qu’à un certain moment je n’étais pas loin d’opter pour cette solution, si ce n’avait été grâce à Anja, à qui on avait déjà fait le coup lors d’un voyage à Kisangani, et qui m’a dit : « surtout ne panique pas, c’est toujours comme ça, ils ne peuvent pas nous débarquer, et s’ils le font je leur fais une crise, j’ai le numéro du boss de la compagnie à Kinshasa et je l’appellerai s’il le faut.  Non mais ! Ce sont eux qui font de l’overbooking, c’est leur problème, à eux de trouver une solution ! »

 

En demandant à parler au responsable, on est passées derrière le guichet avec tous nos bagages, et chacune son rôle : je surveille nos sacs et Anja négocie.  Déjà, vous trouvez ça normal, vous, que des passagers se promènent derrière le guichet aux côtés du staff de la compagnie aérienne, et se mettent à négocier avec le chef pour être embarquées ?  Celui-ci a assez vite accepté de prendre nos billets et de nous mettre sur la liste d’attente, avant de nous dire de patienter jusqu’à ce qu’il nous appelle.  Nous contentant donc de lui rappeler notre existence de temps en temps, nous avons attendu plus d’une heure, toujours derrière le guichet, en observant le « check-in ».

 

S’impose ici une petite parenthèse pour vous expliquer l’existence des guillemets autour du mot check-in.  Imaginez une énorme file, non, pas une file mais un attroupement de passagers transportant plus de bagages que de raison, tentant de se faufiler vers le guichet d’enregistrement.  De l’autre côté de ce guichet, le responsable de la compagnie déplie un à un des papiers sur lesquels il a recopié les données des billets des chanceux passagers qui embarqueront aujourd’hui, selon un ordre non pas d’arrivée mais de préférence… disons… familiale, professionnelle ou relationnelle.  Les passagers appelés se faufilent tant bien que mal vers le guichet pour y « peser » leurs bagages.  Ici encore, des guillemets, car même si le sac à peine posé sur la balance et encore soutenu d’une main par son propriétaire, dépasse déjà le poids maximum autorisé, en général ça passe.  Pire encore, les assistants du chef cèdent de temps à autres à la pression de collègues ou de membres de leur famille, se glissent parmi la foule pour y ramasser un sac et le faire passer sans le peser, ni vu ni connu.

 

Et il faut voir de quels sacs il s’agit !  Pour la plupart, des sacs en toile de jute ou des paniers, dont on a cousu les bords supérieurs en guise de fermeture, et remplis à craquer de pommes de terre, bananes plantains, oignons, fromages ou autres marchandises.  Quant aux sacs et valises « normaux », ils sont entourés de kilomètres de gros scotch brun, pour éviter toute tentation de vol du contenu, et accessoirement pour servir d’étiquette provisoire ou supplétive, car sur le scotch on écrit son nom et la destination.  Dans notre cas, ce scotch fut la seule et unique étiquette attribuée à nos bagages…

 

Etant donné qu’on était en bonne position sur la liste d’attente, on avait bon espoir.  Jusqu’à ce que la tension monte au sein de l’attroupement des passagers non encore enregistrés, avant que le chef ne range toutes les étiquettes du check-in dans sa mallette et ne quitte les lieux pas par une porte, non, mais par le petit trou destiné à acheminer les bagages vers le tarmac, non sans oublier de nous dire de « patienter seulement ici ».  Mais là on a compris que si on lui obéissait, on resterait plantées là et qu’il ne viendrait jamais nous chercher.  Puisque d’autres passagers se précipitaient par ce même petit trou dans l’espoir d’ajouter leur bagage au tas des heureux élus et de passer inaperçus sur le tarmac jusqu’à l’embarquement, on s’est dit : « pourquoi pas nous ? »  Anja s’est alors lancée à la poursuite du chef, parvenant après de longues négociations à lui faire prendre nos billets.

 

Il fallait maintenant trouver une astuce pour amener nos bagages au pied de l’avion.  Soit dit en passant, puisque Goma regorge de fromages, haricots secs, oignons, carottes et maracujas délicieux et pas chers du tout, mon sac en était plus ou moins rempli (et ceux qui me connaissent savent qu’en matière de fruits et légumes j’ai une légère tendance à exagérer…;-).  Le plus dur était de le soulever jusqu’à mes épaules, mais une fois sur le dos ça allait.  Par contre, quand il a fallu passer par le petit trou à bagages haut d’un mètre grand maximum, les choses se sont corsées.  Heureusement, plusieurs petits gars m’ont aidée, et une fois chargées nous nous sommes lancées dans une course folle sur le tarmac.

 

A nouveau, mille personnes nous donnaient des instructions différentes : « attendez ici ! », « allez chez lui », « non, pas chez lui », « si, allez négocier sinon vous n’allez jamais embarquer » !  C’est là qu’on a utilisé leur désordre contre eux, en disant à l’un que l’autre nous avait dit qu’il fallait lui demander de coller une étiquette sur nos sacs, sans besoin de les peser, non, plus le temps de retourner à la balance, etc., etc.  A leur tour de perdre un peu les pédales !

 

Le commandant a finalement accepté de nous prendre en dernière minute, mais sans les bagages.  Haha, elle est bien bonne, celle-là !  Et qu’est-ce qu’on fait de nos bagages, alors ?  « Oui, mais c’est pour votre sécurité ».  Non mais !  Vous avez vu tout le surpoids que vous avez accepté au check-in ?  Ce ne sont pas nos sacs qui y changeront quelque chose ! (Et c’est là que j’essayais de prendre l’air de quelqu’un qui porte un sac léger comme une plume, alors que je croulais plus ou moins sous la charge et menaçais de tomber à la renverse après cette course folle) « Bon, d’accord, je prends vos sacs mais pas vos paniers, ils sont trop volumineux, il n’y a pas assez de place dans la cabine ».  Oh, mais Monsieur, ce n’est que de l’artisanat, ça ne pèse rien ! (Et ça c’était vrai, on n’en avait pour 2-3 kilos à tout casser)  « Allez, d’accord, mais alors vous les prenez en bagage à main ».  Parfait, c’est justement ce que je voulais !

 

Des porteurs sont venus chercher nos sacs avec pour instruction de les mettre dans la soute pour Kinshasa, où on devrait venir les chercher nous-mêmes à l’atterrissage.  Soit dit en passant, ils sont super ces petits porteurs.  Efficaces et adorables, ils courent dans tous les sens et portent des poids d’âne, l’un d’eux a d’ailleurs soulevé mon sac en un clin d’œil pour le percher sur sa tête, comme s’il ne pesait rien du tout !  On a vérifié que nos sacs allaient bien dans la soute (on ne sait jamais, et si c’était une bonne blague ?), et on est montées dans l’avion en premier, comme des princesses.

 

Dans l’histoire, nos sacs ont été vaguement fouillés mais ni pesés ni enregistrés, pas plus que nos bagages à main ni même nos passeports n’aient été contrôlés.  On n’en revenait pas !  Finalement, il restait quelques places dans l’avion, mais je n’ose pas imaginer ce qui s’est passé à l’aéroport de Kisangani, où on faisait escale et où on était sensés embarquer d’autres passagers…


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22 avril 2010

Le centre culturel Yole et ses inconditionnels fans de Céline Dion

 

A Goma, nous avons été reçues et accueillies par Jérémy Sekombi et Ganza, l’un danseur et directeur artistique du centre culturel « Yole Africa », l’autre en charge des aspects administratifs et logistiques.  Cet espace est le seul endroit de Goma à accueillir enfants et adolescents désireux d’exprimer leurs talents d’artistes ou d’admirer ceux des autres, qu’ils vivent en famille ou dans la rue.  S’y déroulent des cours de danse contemporaine, des répétitions de groupes de jeunes musiciens, chanteurs et danseurs, des ateliers de dessin ou d’écriture pour les plus petits, des spectacles en tous genres, et la fameuse « Jam session » du samedi.

 

De 14h à 18h, les jeunes se partagent la scène pour présenter les différents shows de musique et de danse qu’ils ont préparés autour d’un thème particulier, le tout étant animé et installé par les jeunes eux-mêmes.  Ayant eu le malheur de chantonner, la veille, sur un air de Cabrel que diffusait la radio d’un bar (hé oui, les Congolais de Goma n’appartenant pas à la génération envahie par le hip-hop et le rap, sont fans de la musique française !), je me suis fait priée de monter sur la scène moi aussi, pour interpréter, devinez qui ?  Céline Dion, bien sûr !  J’ai donc eu l’honneur d’accompagner le Garou local pour un « Sous le vent », donc les Congolais sont d’inconditionnels fans.  Il fallait les voir, ces petits kaïds qui ne jurent que par le hip-hop et le rap, mais qui fondent devant Céline, et qui ont sifflé et crié comme s’ils assistaient au concert des vrais !  Après, c’est Michael Jackson qu’on m’a demandé de chanter, accompagnée par deux jeunes danseurs hauts comme trois pommes, imitant la star à la perfection.  Bon, la guitare sonnait comme une casserole, les micros n’étaient pas terribles, et le son souffrait d'un larsen permanent car ils avaient installé la façade au fond de la scène, mais ça on s’en fout, les Congolais sont très bon public.  

 

C’était d’ailleurs lui le plus beau dans tout ça, le public.  Plus d’une centaine de petits visages noirs aux grands yeux blancs, admiratifs et attentifs, souriants et étincelants, l’air de penser : « moi aussi, quand je serai grand, je danserai et je chanterai comme ça ! ».  Quoi de mieux que cet espace rassemblant tous ces enfants plutôt que de les laisser trainer dans la rue, pour éveiller et développer leurs talents et leur goût pour l’art ?

 

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2 avril 2010

Le fameux boulevard du 30 juin, à l'heure de pointe

On ne pouvait pas ne pas vous montrer ça!  

Qui ose encore se plaindre du trafic bruxellois après avoir vu à quoi ressemble le boulevard du 30 juin (axe principal du centre-ville de Kinshasa) vers 15h?  Vous comprenez maintenant pourquoi je préfère me déplacer à pied plutôt que de "souffrir le transport", comme on dit ici?

 

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20 mars 2010

La cité du fleuve : the congolese dream !

Depuis quelques mois on voit fleurir un peu partout à Kinshasa des panneaux publicitaires sur le nouveau rêve congolais « La cité du fleuve ».

Il s’agit d’un projet d’investissement immobilier pharaonique qui vise à implanter une île artificielle sur le fleuve Congo à quelques mètres du centre ville de l’invivable capitale congolaise. Les images des panneaux publicitaires font rêver : villas splendides directement inspirées de Beverly Hills, piscines à perte de vue, centres commerciaux dubaïens et tout ce que le petit monde occidental a pu inventer de plus démesuré.

Au milieu de la misère congolaise généralisée on pourrait croire à une blague de mauvais goût si les grues et les bétonneuses n’étaient pas là pour nous prouver que le projet est bien lancé et que c’est du sérieux.

C’est un signe du temps. Le Congo que l’on dit à présent pacifié (hum… hum…) va offrir de nouvelles opportunités sans précédent pour les plus grands investisseurs de la planète. Le site Internet du projet est d’ailleurs très explicite : « Nous sommes convaincus qu'en République démocratique du Congo et à Kinshasa des retours sur investissements supérieurs peuvent être obtenus grâce à la gestion active de fonds (…) Dans très peu de temps, les indicateurs économiques déclencheront un rush d'investissement en Afrique sub-saharienne. Hawkwood Properties (société qui a initié le projet) a l'intention d'être sur place et vise les plus hauts taux de profit pour ses actionnaires.

La prophétie est donc lancée, dans quelques temps un nouveau boom économique va avoir lieu en Afrique et la RDC sera aux premières loges avec son statut de « scandale géologique ». De quoi faire miroiter monts et merveilles à la population congolaise qui se situent dans les bas fonds de la pauvreté mondiale depuis plus de 20 ans !

Mais les congolais ne sont plus dupes ! Ils savent que l’explosion économique, si elle a lieu, profitera avant tout aux expats qui vivent dans les belles villas de la cité du fleuve et aux quelques gouvernants qui monnaieront les autorisations étatiques pour le développement des projets mais certainement pas aux 70% de la population congolaise qui vit en zone rurale et se meurt d’une agriculture non compétitive sur les marchés mondiaux...

Bref, rien de nouveau sous le soleil kinois...

http://lacitedufleuve.com/

26 février 2010

Quelques petites choses typiques qui font sourire, qu'elles soient touchantes, attendrissantes, hilarantes ou plutôt ironiques..

  • Quand un enfant veut traverser une rue au trafic intense, en l’absence de tout feu ou passage pour piéton, c’est à un jeune homme qu’il fait appel.  Et je n’ai jamais vu aucun papa refuser une telle demande.  Qu’il s’agisse d’un simple passant marchant d’un pas plus ou moins pressé, d’un chauffeur en train de réparer son pneu crevé, ou encore d’un gars en train de causer avec son pote du moment, il interrompra son activité pour prendre l’enfant par la main, l’aider à traverser, avant de retraverser dans l’autre sens pour reprendre ses occupations.  Un bel exemple du recours à la solidarité congolaise pour pallier aux manques d’infrastructure ou d’organisation plus officielle et institutionnelle…
  • En guise de taxe à la circulation, tout véhicule circulant à Kinshasa doit afficher une vignette, qu’il aura auparavant achetée à un prix peu démocratique.  Mais un certain retard accusé dans la mise à jour de ce système entraîne la conséquence assez comique selon laquelle pour être en ordre en 2010, il faut être en possession de la vignette 2007-2008 !
  • Toujours concernant la circulation, une réforme du système d’immatriculation impose à tout possesseur d’un véhicule de se procurer une nouvelle plaque.  Sauf que lorsque les contrôles ont commencé, ils sont tombés en rupture de stock !  Et d’ailleurs,  en parlant de contrôles, en général ça dure quelques jours pendant lesquels la circulation est plus fluide que jamais, sans aucun embouteillage parce que les conducteurs qui n’ont pu se mettre en ordre restent sagement chez eux, et puis tout le monde se remet à circuler, nouvelle vignette ou pas.
  • Le 15 janvier devait avoir lieu une éclipse à Kinshasa.  Et les médias, plutôt que d’informer la population, l’ont plus traumatisée qu’autre chose.  C’est pourquoi la plupart des gens sont restés chez eux, craignant qu’une météorite leur tombe sur la tête à tout moment.  Le Ministre de l’éducation avait d’ailleurs interdit à tous les enfants de se rendre à l’école ce jour-là.  Quant aux quelques personnes téméraires qui osaient mettre le nez dehors, ce n’était pas sans prendre leurs précautions.  C’est ainsi que les mamans qui vendent le pain avaient retourné leur bassine sur la tête pour se protéger ; et que les rares taxi-bus qui osaient circuler pressaient leur passagers de monter à bord, parce que « éclipse ezo ya ! » (l’éclipse arrive !).  Une grande campagne de pub avait eu lieu, encourageant vivement toute personne à acheter ses lunettes pour se protéger de l’éclipse, car la chance de voir une éclipse, ça n’arrive qu’une fois dans la vie, la prochaine n’aurait pas lieu avant l’an 3024, et personne n’aurait donc l’occasion de la voir.  Et puis, comme la fameuse éclipse a eu lieu à 6h du matin quand le soleil se levait à peine, et par un ciel bien plus couvert que d’habitude, personne ne s’est rendu compte de rien.  Si les gens étaient persuadés qu’elle avait juste pris un peu de retard et qu’elle pouvait encore les surprendre à tout moment, les médias n’ont pas perdu le nord, en déclarant le message suivant : « si vous avez déjà acheté vos lunettes, gardez-les bien ; et si vous ne les avez pas encore achetées, il n’est pas trop tard, car l’éclipse est remise à juillet ! ».  On peut comprendre que les gens aient l’impression d’avoir été manipulés et floués…
  • Vous vous en doutez, les Congolais n’ont pas eu plus chaud que moi à Boston, au contraire, ils ont encore plus souffert du froid auquel ils ne sont nullement habitués.  Les mamans avaient trouvé comme solution la superposition de couches, portant ainsi trois pantalons sous une demi-dizaine de t-shirt et trois pulls.  Non seulement cette tactique leur compliquait sérieusement la tâche lorsqu’elles allaient se soulager (c’est-à-dire lorsqu’elles allaient aux toilettes, pour ceux qui auraient oublié cette expression typiquement congolaise), mais après quelques jours, elles m’ont fait part de leur « furieuse envie de porter le pagne » !
  • La même tactique ayant été adoptée par tout le groupe pour diminuer les kilos de leurs valises, bien entendu trop volumineuses et lourdes que ce qui était permis par la compagnie aérienne, je vous laisse imaginer ce que tout ça a pu donner lors de la fouille corporelle et du scan des bagages à mains à l’aéroport de New York !  Chaussettes, chaussures, manteaux, pulls, t-shirts, bonnets, écharpes,…  Il y en avait partout et dans tous les sens !  Et c’était bien sûr le fou rire intégral…
  • Et tant que j’y suis à vous raconter nos périples aux aéroports américains, le check-in n’était pas mal non plus dans le genre.  Transvasement de vêtements, parfums, livres et autres souvenirs d’une valise à l’autre pour en équilibrer le poids, de la valise au sac à main (aussi grand que ma valise à moi, et donc problématique également) ou inversement, bref, on a foutu le bordel intégral dans l’aéroport !  Tout y est passé, des culottes aux crèmes de beauté, en passant par les chaussures à talon, sans aucune gêne d’étaler tous ces effets aux yeux de tous les autres passagers.  Et moi je devais passer d’un guichet à l’autre pour traduire les instructions que ne comprenaient pas ces pauvres Congolais, affolés à l’idée de ne pas pouvoir ramener à leurs enfants, voisins, cousins et autres, ce qu’ils leur avaient acheté avec tant d’attention…  On a bien rigolé, ça oui !

28 janvier 2010

Est-ce que quelqu'un peut lui demander de fermer sa gueule 5 minutes ?

Karel De Gucht critique la rencontre Vanackere-Kabila

Selon Congoforum.be, "le commissaire européen au Développement et à l'Aide humanitaire
Karel De Gucht a vivement critiqué dimanche, le ministre belge des Affaires étrangères
Steven Vanackere pour son entretien récent avec le président de la RDC Joseph Kabila. "Ce
qui se passe au Congo est un drame inconcevable. En tant qu'être humain, je n'aurais pas pu
me résoudre à avoir un entretien agréable avec Kabila, un verre de bière à la main", a
déclaré M. De Gucht, l'un des prédécesseurs de M. Vanackere aux Affaires étrangères…"Je
voudrais mener une diplomatie efficace, axée sur les résultats", a ajouté M. Vanackere,
soulignant en substance qu'il trouvait préférable de poursuivre le dialogue avec des
partenaires plutôt que de se fâcher avec eux."

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Manu & Flo en RDC
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